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Une mission de supervision et d'appui à la mise en œuvre du Projet HISWACA SOP2 à Bangui du 11 au 15 novembre 2024

bm supervision hiswacaUne Mission de supervision et d'appui à la mise en œuvre du Projet d'Harmonisation et d'Améliorations des Statistiques en Afrique de l'Ouest et du Centre (HISWACA-SOP2) s'était déroulée à Bangui du 11 au 15 novembre 2024.

La mission avait pour objectifs :

  • d'examiner l'état d'avancement de la mise en œuvre du projet ;
  • de passer en revue les aspects de gestion financière, de passation du marché et de sauvegarde environnementale et sociale.

La mission a été conduite par M. Gervais Chamberlain YAMA (Statisticien, Pauvreté et Equité), assisté par M. Davy Eugène MOKOSSO-ZIRIMAKO (Consultant) et sous supervision du DG de l’ICASEES, Blaise Bienvenu ALI, Coordonnateur du projet HISWACA-SOP 2 et l'immeinente présence du Dr Pierre KLISSON, nouveau Conseillé Technique Permanent (CTP) du RGPH-4, ainsi que la participation des autres départements concernés (Education primaire et secondaire ; Agriculture et développement rural ; Elevage et santé animale).

 

Recdaction et photo : Appolinaire GODOM OUALOU


Désignation des superviseurs du RGPH-4 dans des activités du dénombrement prévu en avril 2025, ce jeudi 31 octobre 2024 à l’ICASEES - 31 octobre 2024

Le Coordonnateur du RGPH-4, M. Blaise Bienvenu ALI, Directeur Général de l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales (ICASEES), a tenu sa première rencontre avec les superviseurs des activités du dénombrement prévu en avril 2025, ce jeudi 31 octobre 2024 dans la salle de conférence de l’ICASEES.

A l’issue de cette rencontre qui a regroupé 49 participants désignés, entre autres, des Directeurs, des Chefs de service et des Cadres identifiés au sein de l’ICASEES et du Ministère de l’Economie de Plan et Coopération Internationale (MEPCI). Le coordonnateur du RGPH-4 a levé le voile sur la liste des superviseurs des activités du dénombrement du RGPH-4 estimé en avril 2025. Ces superviseurs sont respectivement repartis dans toutes les préfectures du pays.

Ils auront leur première mission de travail à partir du mi-novembre 2024 pour la relance de la Commission Préfectorale du Recensement (CPR) et la Commission Sous Préfectorale du Recensement (CSPR) dans toutes les préfectures du pays. Cette mission sera couplée avec l’embauchage des agents recenseurs des différentes Préfectures, Sous-Préfectures, y compris les Arrondissements de la ville de Bangui. Afin de mener à bien leur mission, le coordonnateur du RGPH-4 a instruit les superviseurs d’aller travailler dans la plus grande collaboration et transparence avec les autorités locales. Au dire de M. B.B ALI, toutes les précautions nécessaires seront prises afin que chaque superviseur puisse bénéficier d’une meilleure condition de travail.

 Le Coordonnateur a informé son assistance d’une formation dédiée aux superviseurs qui aura bel et bien lieu dans les jours qui suivent, a t- il conclut.

 


Rapport d’Information Sanitaire (RSI) 2021

PRÉFACE
Les objectifs du Millénaire pour le développement, qui découlent de la Déclaration du Millénaire adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2000, s’accompagnent de cibles ambitieuses et quantifiables permettant de mesurer les progrès accomplis pour plusieurs aspects du développement, dont la santé. L’accent mis sur le suivi des progrès a révélé les faiblesses intrinsèques des systèmes d’information sanitaire des pays ; alors qu’il est essentiel pour prendre des mesures de santé publique de disposer d’informations sanitaires fiables. Malgré l’essor du savoir au cours des dernières décennies, un écart persiste entre les connaissances scientifiques des responsables de la santé publique et les informations dont ils auraient besoin pour améliorer la santé et atteindre les objectifs internationaux de développement.
Ainsi pour pallier ce déficit, le Ministère de la Santé et de la Population de la République Centrafricaine s'est dotée d'un Plan Stratégique de Renforcement du Système Nationale d'Information Sanitaire (SNIS) avec comme vision : « la RCA dispose d'un Système d'Information Sanitaire structuré, informatisé et intégré produisant à temps réel des données fiables, accessibles qui informent la prise de décision à tous les niveaux ». Pour réaliser cette vision, une feuille de route pour la revitalisation du SNIS de routine 2019- 2021 fut élaborée. Celle-ci fixe les principales étapes et activités à mettre en œuvre pour obtenir un SNIS de routine préformant, basé sur des outils intégrés de collecte et de rapportage des données au niveau des formations sanitaires ainsi qu'une base de données unique et informatisée.
Après de nombreuses années sans données sanitaires officielles, je salue cette seconde parution du Rapport d'Information Sanitaire (RIS) 2021 qui donne le portrait de notre système de santé au cours de l'année 2021 grâce aux indicateurs pertinents de suivi de la PNS, adoptée en décembre 2019.
Le RIS 2021 matérialise les efforts consentis par les différents acteurs de santé du secteur public, confessionnel, privé et les organismes d’aide au développement ; à travers un partenariat innovent et un investissement soutenu dans le déploiement du SNIS et la production de ce RIS ; en dépit des multiples contraintes liées aux conditions de travail et sécuritaires difficiles.
L’information sanitaire ne relève pas de la responsabilité d’une seule administration publique; ainsi donc je salue la collaboration multisectorielle efficace entre le Ministère de la Santé et de la population avec le Ministère d'État à l'Économie, au Plan et à la Coopération Internationale à travers l'Institut Centrafricain des Statistiques des Études Économiques et Sociales (ICASSES) ; ainsi que le Ministère des Affaires Sociales et Actions Humanitaires à travers les organisations de la société civile.
La production de ce RIS 2021 a été rendu possible grâce au soutien des PTF notamment GAVI, AEDES, AICS à travers le Fonds Bêkou de l'UE, la Banque mondiale à travers le Projet SENI, le Fonds Mondial à travers la Croix Rouge Française et Word Vision ; et les Agences du SNU (UNICEF, OMS).

C’est l’occasion de féliciter une fois de plus l'équipe de la Direction du Suivi Évaluation des Projets et Programmes de Santé, l’assistance technique AEDES en appui à cette équipe, ainsi que les data managers du SNIS pour leur dévouement et leur professionnalisme dans l’accomplissement de leur mission, en dépit des contraintes structurelles.
J'invite tous les acteurs du système de santé de faire bon usage des informations contenues dans ce RIS afin de repérer les problèmes et les besoins, de formuler des politiques et des programmes sur des bases factuelles et d’allouer de manière optimale les ressources dont nous disposons.

Télécharger le fichier ici : Rapport d’Information Sanitaire (RSI) 2021


Annuaire Satistique, Fondamental 1, Alphabétisation et Education de base non formelle - 2021-2022

INTRODUCTION

En raison d’une crise politique, sécuritaire et humanitaire que connait la RCA, la production des données du secteur de l’éducation et de la formation à travers le recensement annuel scolaire a été interrompue pendant trois ans allant des années scolaires 2012-2013 à 2014-2015. Avec le retour de la paix en 2016, le pays avec l’appui technique et financier de ses partenaires a progressivement restauré son SIGE au sein du Ministère de l’Education Nationale et a pu produire la série des quatre annuaires statistiques sur la période 2016 à 2019 ainsi que les rapports d’analyse. Ce processus a bénéficié de l’accompagnement technique de l’UNESCO.
Cependant, le manque de financement (intérieur et extérieur) couplé à la venue de la pandémie de la COVID 19 a de nouveau interrompu la production des annuaires statistiques depuis 2019 rendant ainsi difficile le suivi/évaluation du Plan Sectoriel de l’Education 2020-2029, de l’Agenda ODD4- Education 2030 et de la Stratégie Continentale de l’UA (CESA 16- 25).
Par ailleurs, les nombreuses analyses menées en 2019-2020 à partir des données du SIGE dans le cadre de l’élaboration du Plan Sectoriel de l’Éducation 2020-2029 (PSE) ont fait apparaitre la nécessité de poursuivre l’enrichissement des données collectées et d’améliorer leur qualité.
Pour faire face à ces importants défis, plusieurs initiatives sont en cours auprès de certains partenaires/bailleurs comme la Banque Mondiale, l’UNESCO, l’UNICEF et l’UE pour renforcer le SIGE en RCA. A cet effet, une campagne statistique auprès de l’ensemble des établissements sur le territoire centrafricain en 2022 a été organisé afin de disposer d’un annuaire statistique couvrant les données des années scolaires 2020/2021 et 2021/2022.
Le présent document qui rend compte des résultats de la campagne statistique 2021/2022 au préscolaire, Fondamental et AENF, est structuré autour des points suivants : (i) l’organisation du système éducatif centrafricain, (ii) la méthodologie, (iii) la synthèse des principaux chiffres et indicateurs par niveau d’enseignement, (iv) les principaux chiffres par IA et circonscription, (v) les établissements, écoles et centres (vi) les élèves/apprenants, groupes pédagogiques et les redoublants, (vii) le personnel enseignant et non enseignant, (viii) les Equipements et salles de classe, (ix) les manuels scolaires, etc.


Une mission de supervision et d'appui à la mise en œuvre du Projet HISWACA SOP2 à Bangui du 10 au 14 Juin 2024

sup1 bm2024

Une Mission de supervision et d'appui à la mise en œuvre du Projet d'Harmonisation et d'Améliorations des Statistiques en Afrique de l'Ouest et du Centre (HISWACA-SOP2) s'était déroulée à Bangui du 10 au 14 Juin 2024.

La mission avait pour objectifs :

  • d'examiner l'état d'avancement de la mise en œuvre du projet ;
  • de passer en revue les aspects de gestion financière, de passation du marché et de sauvegarde environnementale et sociale.

La mission a été conduite par M. Gervais Chamberlain YAMA (Statisticien, Pauvreté et Equité), assisté par M. Davy Eugène MOKOSSO-ZIRIMAKO (Consultant) et sous supervision du DG de l’ICASEES, Blaise Bienvenu ALI, Coordonnateur du projet HISWACA-SOP 2 et ainsi que la participation des autres départements concernés (Education primaire et secondaire ; Agriculture et développement rural ; Elevage et santé animale).


gervaisBANGUI, 16 novembre 2023 - La revitalisation de l’agriculture est indispensable pour stimuler la croissance et juguler une pauvreté généralisée en République centrafricaine (RCA), selon le tout premier rapport d’évaluation de la pauvreté réalisé par la Banque mondiale pour le pays.

Alors que 70 % de la population en âge de travailler dépend de l’agriculture, le renforcement de ce secteur apparaît comme le moyen le plus direct d’améliorer les moyens de subsistance et de nourrir la population, indique le rapport publié aujourd’hui.

En proie à des décennies de conflit, d’instabilité politique et de faible croissance, la RCA affiche l’un des taux de pauvreté les plus élevés au monde : près de sept personnes sur dix se trouvent en situation d’extrême pauvreté — 65,7 % des Centrafricains vivent avec moins de 2,15 dollars par jour — et plus de la moitié n’ont pas les moyens de se nourrir suffisamment, même en consacrant l’intégralité de leurs dépenses de consommation à l’alimentation.

Au sein d’une population qui compte plus de six millions d’habitants, beaucoup souffrent de privations non monétaires extrêmes : près de neuf personnes sur dix n’ont pas accès à l’électricité, le taux de scolarisation dans le secondaire n’est que de 16 % et 2,5 % seulement des routes sont asphaltées.

« On ne saurait trop insister sur l’urgence de stimuler la croissance économique en République centrafricaine et de sortir la population de la pauvreté. Revitaliser l’agriculture et plus largement mettre en place des filets de protection sociale pour les plus vulnérables, développer le capital humain et favoriser le développement du secteur privé seront essentiels », commente Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Le rapport fournit un ensemble de nouvelles données pour aider à mieux cibler les politiques et programmes sociaux et de développement de manière à atteindre les habitants les plus vulnérables. Il propose une feuille de route pour lutter contre la pauvreté qui met l’accent sur le renforcement de l’agriculture en tant que priorité majeure pour générer de la croissance économique et réduire l’insécurité alimentaire dans le pays. L’agriculture pluviale y étant prédominante, le manioc, le maïs, le riz, le sorgho et le millet constituant les principales cultures vivrières, le rapport note que ces activités peuvent s’avérer vulnérables aux chocs climatiques.

La productivité agricole est faible faute d’accès aux intrants essentiels (engrais, irrigation et équipements) et aux marchés (manque de routes asphaltées et commerce limité). D’où l’importance d’investir dans les infrastructures pour accroître l’accès des agriculteurs aux marchés et améliorer ainsi la productivité agricole et les moyens de subsistance.

Le rapport met en avant une série de mesures urgentes et de long terme pour stimuler et maintenir une croissance favorable pour sortir la population centrafricaine de la pauvreté. Il s’agit de renforcer : 

  • Les filets de protection sociale : les filets sociaux jouent un rôle essentiel pour répondre aux besoins immédiats des habitants confrontés aux formes les plus extrêmes de privation et pour les protéger contre les chocs. Actuellement, 1 % seulement des Centrafricains vivent dans un ménage recevant des transferts monétaires de l’État, et 14,3 % dans un ménage recevant une aide alimentaire en nature. Les ménages adoptent par conséquent des stratégies de survie consistant notamment à réduire leur consommation de nourriture, avec le risque d’affaiblir les investissements dans le capital physique et humain.
  • Le capital humain : les politiques visant à renforcer le capital humain, en investissant dans l’éducation et la santé, mais aussi dans l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène, peuvent permettre d’amorcer une réduction durable de la pauvreté. Le développement du capital humain et des infrastructures de base pourrait réduire la pauvreté monétaire. Or, un grand nombre d'habitants vivent à une distance bien trop éloignée des écoles, avec une situation particulièrement critique dans les zones reculées et rurales et en ce qui concerne les établissements secondaires ; cet éloignement est corrélé à un taux de scolarisation plus faible et à une pauvreté plus élevée.
  • Les infrastructures et le commerce : un habitant sur dix environ vit à plus d’une heure de marche d’une route primaire, secondaire ou tertiaire. La modernisation des infrastructures, en particulier les réseaux électrique et routier, et les réformes macroéconomiques visant à stimuler le commerce et l’investissement privé peuvent contribuer à poser les fondements nécessaires à une réduction de la pauvreté.
  • La paix et la sécurité : la promotion de la paix et de la sécurité est également essentielle, et toutes les politiques de lutte contre la pauvreté doivent être conçues en tenant compte d’un contexte national marqué par des déplacements de population et une situation de conflit.

« Poursuivre la dynamique engagée sur la collecte de données pourrait aider à concevoir, mettre en œuvre, suivre et évaluer les politiques nécessaires pour améliorer la qualité de vie de la population centrafricaine », souligne Luis Felipe López-Calva, directeur du pôle Pauvreté et équité de la Banque mondiale.

Le rapport s’appuie sur une collecte sans précédent de microdonnées pour proposer des stratégies réalistes visant à sortir les Centrafricains de la pauvreté. Il repose principalement sur l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM), dont les résultats permettent d’évaluer le niveau de pauvreté en RCA pour la première fois depuis plus d’une décennie. L’EHCVM, menée en collaboration avec l’Institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales (ICAEES) et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a recueilli des données sur un large éventail d’indicateurs socio-économiques, y compris auprès de la population déplacée à l’intérieur du pays. 

 

Source Banque Mondiale


pauvrete BMCe rapport, la toute première évaluation de la pauvreté en République centrafricaine (RCA), s’appuie sur des microdonnées pour proposer des stratégies réalistes visant à sortir les Centrafricains de la pauvreté. La République centrafricaine doit impérativement se doter de politiques de réduction de la pauvreté pour faire face aux nombreux obstacles au développement — notamment la persistance d’une faible croissance, les conflits et les déplacements de population, ainsi que les menaces croissantes posées par le changement climatique. Conçu pour éclairer ces politiques, ce rapport s’inspire principalement de l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) de 2021, la première enquête sur les ménages en mesure d’évaluer le niveau de pauvreté en RCA depuis plus d’une décennie. Il présente lesprincipales statistiques sur la pauvreté et les inégalités en RCA, en utilisant la stratégie d’échantillonnage unique de l’EHCVM afin de tenir compte des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI). L’analyse va au‑delà des seules considérations de la pauvreté monétaire, elle évalue l’étendue des privations non monétaires en RCA, examine les contraintes sur le développement du capital humain, etenvisage le rôle que les moyens de subsistance — en particulier dans l’agriculture — peuvent jouer pour sortir les populations de la pauvreté. Grâce à des données géospatiales, les résultats sont également associés à des indicateurs d’accès physique aux écoles et aux Structures Centres des soins, ainsi qu’à des éléments clés de l’infrastructure de base. Ce résumé analytique met en lumière les principales conclusions de l’évaluation de la pauvreté et décrit les politiques qui permettront à la République centrafricaine de s’engager sur la voie de la réduction de la pauvreté.

 

Source Banque mondiale 

 Télécharger le rapport ici : Rapport final d’Évaluation de la pauvreté en république centrafricaine 2023


LES POINTS MARQUANTS

  • La République centrafricaine (RCA) a le cinquième taux de pauvreté le plus élevé du monde avec près de 70 % de la population vivant dans l’extrême pauvreté.
  • La toute première évaluation de la pauvreté réalisée par la Banque mondiale en RCA met en évidence des conditions de vie marquées par des privations extrêmes — 90 % des Centrafricains vivent sans électricité.
  • Le rapport appelle à une action urgente pour renforcer l’agriculture, le capital humain et les infrastructures, trois priorités pour sauver des vies et sortir la population centrafricaine de la pauvreté.

BANGUI, 16 novembre 2023 – La Banque mondiale a publié aujourd’hui son tout premier rapport d’évaluation de la pauvreté pour la République centrafricaine (RCA).

Voici ce qu’il faut en retenir :

1. L’extrême pauvreté est généralisée en RCA

La RCA a l’un des taux de pauvreté les plus élevés au monde : près de sept personnes sur dix vivent sous le seuil international d'extrême pauvreté fixé à 2,15 dollars par jour. Plus de la moitié de la population vit également sous le seuil de pauvreté alimentaire, ce qui signifie qu’elle n’a pas les moyens de se nourrir suffisamment, même en consacrant l’intégralité du budget du ménage à l’alimentation.

Un grand nombre des 6,1 millions d’habitants que compte le pays souffrent aussi de privations non monétaires extrêmes : près de neuf personnes sur dix n’ont pas accès à l’électricité, le taux de scolarisation dans le secondaire n’est que de 16 % et 2,5 % seulement des routes sont asphaltées.

Taux de pauvreté (au seuil de 2,15 dollars par jour) en RCA et dans les pays de comparaison

Évaluation de la pauvreté en République centrafricaine 2023

2. Un pays en déclin économique

Depuis son accession à l’indépendance en 1960, la RCA a été en proie aux conflits, à l’instabilité politique et aux déplacements de population. En déclin, le produit intérieur brut (PIB) par habitant est aujourd’hui inférieur à ce qu’il était dans les années 1960.

PIB réel par habitant de la RCA (de 1960 à nos jours)

Évaluation de la pauvreté en République centrafricaine 2023
Source : Indicateurs du développement dans le monde (WDI) et estimations de la Banque mondiale.

3. Revitaliser l'agriculture et les infrastructures

Le rapport établit une feuille de route pour la réduction de la pauvreté en RCA. Alors que 70 % de la population en âge de travailler dépend de l’agriculture, le renforcement de ce secteur apparaît comme le moyen le plus direct d’améliorer les moyens de subsistance et de nourrir la population. L’agriculture pluviale y est prédominante, le manioc, le maïs, le riz, le sorgho et le millet constituant les principales cultures vivrières, et ces activités peuvent s’avérer vulnérables aux chocs climatiques.

Or, la productivité agricole est faible faute d’accès aux intrants essentiels (engrais, irrigation, équipements...) et aux marchés (manque de routes asphaltées et commerce limité). Alors qu’un habitant sur dix environ vit à plus d’une heure de marche d’une route primaire, secondaire ou tertiaire, il est essentiel d’investir dans les infrastructures pour accroître l’accès des agriculteurs aux marchés et améliorer ainsi la productivité agricole et les moyens de subsistance.

Difficultés rencontrées par les ménages pour vendre leurs produits agricoles

Évaluation de la pauvreté en République centrafricaine 2023

 

 

4. Développer le capital humain

Un grand nombre d’enfants vivent à une distance trop éloignée des écoles. Selon le rapport, la moitié des enfants en âge d‘aller à l‘école primaire vivent à plus de 30 minutes de marche de l‘établissement le plus proche et 30 % à plus d‘une heure. La situation est encore plus grave en ce qui concerne le secondaire : 64 % des enfants en âge de fréquenter l‘école secondaire vivent à plus de 30 minutes de marche de l‘établissement le plus proche et environ 55 % à plus d‘une heure. De nombreux Centrafricains vivent également trop loin des établissements de santé pour pouvoir y accéder.

L’accès aux services essentiels, tels que l’éducation, la santé et l’eau, est indispensable pour renforcer le potentiel productif des jeunes Centrafricains et peut permettre d’amorcer une réduction durable de la pauvreté.

Indicateurs de pauvreté non monétaire

Évaluation de la pauvreté en République centrafricaine 2023

5. Protection sociale

Les politiques visant à renforcer le capital humain et à améliorer les moyens de subsistance prennent du temps avant de produire leurs effets sur la réduction de la pauvreté. Elles doivent s’accompagner de mesures plus directes, comme la mise en place de filets de protection sociale, qui permettent de garantir que les ménages puissent satisfaire leurs besoins alimentaires de base.

Il est crucial d’étendre la protection sociale, les programmes actuels étant bien trop insuffisants pour répondre aux besoins des plus vulnérables. En 2021, 1 % seulement des Centrafricains vivaient dans un ménage recevant des transferts monétaires de l’État, moins de 10 % dans un ménage bénéficiant de soins pour les nourrissons et les femmes enceintes, et 14 % dans un ménage recevant une aide alimentaire en nature. Les ménages adoptent par conséquent des stratégies de survie pour faire face aux chocs, qui consistent notamment à réduire leur consommation de nourriture, avec le risque d’affaiblir les investissements dans le capital physique et humain.

Compte tenu des contraintes budgétaires, il est essentiel de définir des priorités et de mieux cibler les filets sociaux afin d’atteindre ceux qui en ont le plus besoin. La promotion de la paix et de la sécurité est également essentielle, et toutes les politiques de réduction de la pauvreté doivent tenir compte d’un contexte marqué par des déplacements de population et une situation de conflit.

Chocs subis par les ménages pauvres et non pauvres en RCA

Évaluation de la pauvreté en République centrafricaine 2023

Le rapport s’appuie sur des microdonnées sans précédent pour proposer des stratégies réalistes visant à sortir les Centrafricains de la pauvreté. Il repose principalement sur l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM), dont les résultats permettent d’évaluer le niveau de pauvreté en RCA pour la première fois depuis plus d’une décennie. L’utilisation des données pour suivre les progrès accomplis sur le front de la réduction de la pauvreté et de l’amélioration des conditions de vie peut offrir aux décideurs politiques des indications plus concrètes et plus précises, tout en les obligeant à rendre des comptes et en permettant de renforcer la transparence et de favoriser la bonne gestion des affaires publiques.

 

Source : Banque Mondiale 


rp sensib2Le gouvernement centrafricain conformément au décret n°22.077 du 23 mars 2023, se propose de réaliser le quatrième Recensement Général de Population et de l’Habitation (RGPH-4) après ceux de 1975, 1988, et 2003.

Cette opération d’envergure nationale va permettre au pays de disposer des données sociodémographiques, économiques et culturelles actualisées sur la population centrafricaine. Elle va également permettre de fournir des indicateurs fiables et pertinents pour le suivi et  l’évaluation de la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD) à travers l’agenda 2030 auquel le pays a souscrit du Plan National de Relèvement et Consolidation de la paix(RCPCA) sur  la période 2021-2023 et d’autres programmes sectoriels

L’ICASEES organe d’exécution du RGPH-4 a noté que l’obtention des données  du recensement dépend en grande partie de la participation et l’adhésion massive  de la population et le soutien des leaders communautaires, religieux, d’opinion et de la société civile.

Après la cartographie censitaire numérique, il est question de mettre en place des missions d’information/sensibilisation et de mise en place des structures préfectorales en vue de sillonner certaines zones identifiées pour le recensement pilote phase qui permet de tester toute les méthodologies proposées pour l’exécution du dénombrement proprement dit en 2023.

Ainsi l’ICASEES a déployé plusieurs missions sur le territoire pour organiser les missions d’informations et de sensibilisations pour expliquer les objectifs du recensement pilote en suite mettre en place les structures préfectorales du RGPH-4

Cinq missions étaient  réparties  dans les localités retenues notamment :

  • Région de Bas Oubangui (tous les arrondissements de Bangui et la commune de Bimbo)
  • Région de Kaga (Kaga Bandoro, Sibut, Bambari)
  • Région de Yadé ( Batangafo, Paoua, Bozoum)
  • Région d’Equateur (Carnot, Berberati, Nola, Bouar)
  • Région de Plateaux (Boali, M’Baiki)

Du 03 au 11 juillet 2023 ces missions se sont vendues dans leur zone de juridiction pour mettre en pratique les termes de référence de toutes ces missions en attendant les autres phases du RGPH-4.

 

Rédaction : Unité de Communication et Plaidoyer (UCP)


IMG 20230524 111206 552Quoi?  Réunion de présentation des documents techniques notamment les questionnaires et autres outils techniques, aux membres du Comité Technique Intersectoriel de Recensement (CTIR)

Qui? Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques (ICASEES)

Quand ? Mercredi 24 au 26 mai 2023.

? A l’Hôtel Oubangui

Dans le cadre des travaux préparatoires du quatrième Recensement Général de la Population (RGPH4), l’ICASEES a tenu une réunion statuaire avec le Comité Technique Intersectoriel du Recensement (CTIR) sous la supervision de M. APETE MATONGO Stève, Directeur de Cabinet par intérim Ministre d'État Chargé de l'Économie, du Plan et de la Coopération Internationale.

L’objectif général de cette réunion est de recueillir l’avis technique des membres du CTIR sur l’ensemble des documents du projet entre autre le cadre légal, le chronogramme des activités, les questionnaires et le schéma de collecte des données.

Elle réunit plusieurs participants dont les Départements Ministériels et Institutions de l’Etat, l’ICASEES, les Observateurs, les Centrales Syndicales, les Personnes Ressources et les Médias.

 

Rédaction : Olivier MBORA

Photos : Apollinaire GODOM OUALOU.


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